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"Nous ne lui demandons pas de devenir un traître. Nous lui proposons une nouvelle définition du mot loyauté."
Le Carré, le grand réveil

Un homme très recherché
JOHN LE CARRÉ
Traduit de l'anglais par Mimi et Isabelle Perrin Éd. du Seuil, 360 p., 21,80 €.

La fin de la guerre froide et le réchauffement des relations Est-Ouest ont eu, sur la littérature d'espionnage, l'effet d'une catastrophe climatique. Pour y survivre, certains ont su s'adapter, tel John Le Carré, qui a puisé aux nouvelles sources d'inspiration que lui offrait l'actualité pour s'éloigner du genre dont il fut le maître incontesté. Un homme très recherché risque de réjouir les nostalgiques de La Taupe et du Le Carré première période. Avec ce texte, l'auteur d' Un pur espion délaisse les thrillers composites à intrigue industrielle (La Constance du jardinier) ou politique (Le Chant de la mission) pour renouer avec le pur roman d'espionnage. Un retour en arrière? Plutôt un grand bond en avant puisque, au savoir-faire de l'auteur de genre, le Britannique ajoute ici les trouvailles acquises lors de ses excursions littéraires hors de ce qui fut son « pré carré ». L'ancien agent du MI6 reprend du service, mais nanti d'un arsenal narratif augmenté.
Comme La Maison Russie suivait le recrutement d'une source au sein de la recherche soviétique, Un homme très recherché décrit minutieusement la fabrication d'un infiltré destiné à pénétrer les réseaux de financement islamistes, au lendemain du 11 Septembre. Mais, alors que le contact de LaMaison Russie, physicien dostoievskien, consenntait à informer les alliés, Issa, son homologue d'Un homme très recherché, présente le visage moins accommodant d'un réfugié tchétchène sans papiers, tellement marqué par ses séjours en prison et le tumultueux voyage qui l'a conduit en Allemagne que la moindre figure d'autorité lui rappelle ses bourreaux du KGB. Avec les millions laissés par son père et sa volonté naïve de les offrir à l'ensemble de la communauté musulmane, Issa a tout de l'instrument qui s'ignore. Cepen· dant, sa fragilité commande de le manipuler avec précaution. Ainsi, plutôt qu'agir directement sur lui, les services secrets anglais et allemands - surveillés par la CIA - vont s'attaquer à Tommy, le banquier d'affaires gardien de son héritage; et à Annabel, malheureuse avocate d'une association allemande d'aide aux réfugiés. Tous deux devront pousser leur client à donner sa fortune à une figure de l'islam tolérant, néanmoins impliquée dans les réseaux islamistes.
Coordonner les actions de divers personnages, fomenter leurs rencontres, anticiper sur leurs initiatives, leur tendre des pièges savants ... Le travail du maître-espion s'apparente à celui du romancier. Dans son architecture complexe, Un homme très recherché laisse entrevoir le stratège du renseiignement que Le Carré aurait pu devenir si sa couverture n'avait été brûlée. Orchestrant des manipulations simultanées, sautant d'un narrateur à l'autre, il donne au lecteur un panorama de son intrigue, puis le plonge dans ses enjeux souuterrains, dans l'ombre des tables rondes secrètes entre agences alliées. Figure imposée du roman d'espionnage, ces réunions ne présentent souvent d'autre intérêt que de résumer les chaapitres précédents à l'attention du lecteur oublieux et de le prééparer aux complications des suivants. Le Carré, lui, déploie tout son talent pour les changer en saynètes tragi-comiques, voire en satire politique lorsque la parole est aux Américains. Or, malgré la théâtralité des échanges, ces briefings restent crédibles. Pas un mot qui n'y soit marqué par la personnalité et la fonction de son locuteur - même quand celui-ci ne se dévoile que le temps d'une réplique. Quant aux rapports d'écoute et de filature qu'on y produit, ils n'ont sans doute rien à envier à ceux que l'auteur a dû rédiger quand il travaillait pour le MI6, à Hambourg - où se déroule justement ce roman.
La présence d'une cellule terroriste dans la cité-État à la veille du 11 Septembre justifie ce retour de Le Carré en terrain connu. En revanche, le choix de placer aux commandes de l'opération d'infiltration un Allemand, Gunnther Bachmann, ne relève pas de la seule logique territoriale. Pour lancer ses habituelles attaques contre la CIA et sa proopension à traiter ses homologues européennes en filiales dociles, l'auteur doit se doter d'un porte-voix. Or, depuis qu'à ses yeux le MI6 et l'agence américaine marchent main dans la main, il lui devient difficile de prêter un discours critique à un concitoyen ... Ici, les truculentes saillies antiaméricaines de Bachmann peuvent se lire comme les pendants romaanesques des divers articles de Le Carré fustigeant la doctrine Bush et le suivisme des autorités britanniques, telle la triibune qu'il publia le 15janvier 2003 dans le Times, à la veille de l'invasion de l'Irak. D'ailleurs, le coup de théâtre virtuose qui conclut Un homme très recberché vient renforcer implicitement ces diatribes adressées aux puissances anglo-saxonnes et à leurs officines. L'auteur ne reproche pas à celles-ci de commmettre des crimes, mais de les commettre bêtement.
Dans Un homme très recherché, Le Carré (ici en 2001) décrit la «fabrication» et le sacrifice d'une taupe infiltrée dans les réseauxfinanciers islamistes.
Pour mieux illustrer la dérive de l'espionnage actuel - passé du cynisme au fanatisme néoconservateur -, Le Carré installe en toile de fond une ancienne affaire tout aussi immorale que profitable, d'où découlent tous les événements relatés. Elle implique feu le colonel Karpov, officier de l'armée rouge, pionnier des pratiques mafieuses en milieu communiste et de surcroît informateur au MI6. En récommpense de ses déloyaux services, les Britanniques lui avaient offert ceux de l'une de leurs banques d'affaires, circonvenue pour l'occasion et implantée en Allemagne pour plus de disscrétion ... Certes, ils n'avaient pas prévu que le démoniaque colonel deviendrait sentimental au point d'adopter comme mascotte le fruit d'un de ses viols en Tchétchénie, lequel prendrait un jour le prénom musulman d'Issa. Le Carré aime à décrire les pères défaillants - et son enfance lui a fourni l'expérience idoine, dont il rend compte dans Un pur espion. Livré par allusions, le portrait de Karpov vientjouxter celui de Tiger Single (Single & Single) aux murs d'une grande galerie de géniteurs coupables.
En s'écartant du roman d'espionnage, et sans doute aussi de ses obsessions, Le Carré a enrichi sa palette. Le voici capable aujourd'hui de revêtir la robe d'une avocate, les frussques d'un réfugié ou le jogging d'un boxeur turc ... et de leur donner autant de substance qu'à ses agents et hommes d'affaires habituels. Plus étonnant, les discours décousus d'Issa, les émouvants monologues intérieurs de son avocate sonnent aussi juste que les envolées cyniques de leurs futurs bourrreaux. Certes, l'auteur a coutume d'envoyer ses personnages se faire broyer par la machine du renseignement. mais rareement il aura fourni à celle-ci une alimentation aussi consisstante. Grâce à Issa, à Annabel et à Tommy, trio d'innocents perdus dans un monde de calcul, Le Carré parvient à rendre déchirant un roman qui, survenu vingt-cinq ans plus tôt sous sa plume, n'aurait été que brillant.

ALEXIS BROCAS

À VOIR

Soirée Théma John Le Carré, ARTE, le dimanche 9 novembre à partir de 20 h45, avec l'adaptation par Martin Ritt de L'Espion qui venaitdufroid (1965), et à 22 h 30 un portrait inédit de l'écrivain.

 

LE MAGAZINE LITTÉRAIRE NOVEMBRE 2008 N"480

Né en 1931 à Poole (Dorset), diplômé d'Eton, le Britannique  David John Moore Cornwell, dit John Le Carré, a travaillé pour le Foreign Office, et surtoutpour le MI6 (département étranger des renseignements anglais), jusqu'en 1964. Ses premiers textes, écrits « en service », ont connu un succès immédiat, et son troisième roman,
L'Espion qui venait du froid, a dépassé les vingt millions d'exemplaires. Il a écrit, à ce jour, vingt et un romans.
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"Nous ne lui demandons pas de devenir un traître. Nous lui proposons une nouvelle définition du mot loyauté."
Chúng ta đâu có đòi hắn ta phải trở thành một tên phản bội. Chúng ta chỉ đề nghị với hắn ta một định nghĩa mới về lòng trung thành.
 Le Carré, le grand réveil
Un homme très recherché
JOHN LE CARRÉ

Với cuốn mới nhất này, Kẻ bị truy nã tới chỉ, Le Carré trở lại mảnh đất của  những tác phẩm đầu tay của ông, nhưng đây là một sự tỉnh thức lớn, như Le Magazine Littéraire nhận xét.
Gấu này thú thực, cũng chỉ mê những tác phẩm thời kỳ đầu của ông, và nếu phải chọn, thì nhất, vẫn là cuốn Điện thoại dành cho người chết, Call for the Dead, và tiếp theo là Gián điệp về từ miền lạnh, The Spy who came in from the cold, bộ ba, trilogy, về Smiley…
Trong cuốn Điện thoại dành cho người chết có hai xen thật là tuyệt vời. Xen Smiley ghé tiệm giặt ủi lấy quần áo mang về nhà, và khi đứng trước cửa nhà mình, linh tính xui bảo, thay vì mở, ông giơ tay gõ cửa, và khi kẻ sát nhân đang chờ ông ở trong nhà ra mở cửa, ông nói, ông là người đi trao quần áo giặt ủi.
Xen thứ hai, là khi Smiley đánh lừa được trùm gián điệp Đông Đức gặp nữ gián điệp nhân viên, tại một rạp hát, và khi nhân viên của Smiley xin lệnh bắt, ông lắc đầu...
Cuốn Call for the Dead, Gấu đã dịch được một, hai chương, rồi bỏ ngang, tiếc quá!
Call For The Dead đọc như thơ, thế mới sướng! Sau này, có thể do viết nhiều, cái chất thơ của văn Le Carré ngày càng bớt dần.
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Ngược lại, hắn buồn rầu chứng kiến khoái lạc tự nhiên cứ chết dần trong hắn. Bản chất luôn khép kín, hắn thấy mình lúc này co rúm lại trước những cám dỗ của tình bạn và lòng chung thủy của con người; hắn cảnh giác hết mức, chính hắn, trước những phản ứng bộc phát. Bằng sức mạnh lý trí, hắn ép mình quan sát nhân gian với sự khách quan lâm sàng, và, bởi vì hắn không bất tử, và chắc không khỏi lỗi lầm, hắn thù ghét và ghê sợ sự giả trá của đời mình.
Nhưng Smiley là con người tình cảm, và nỗi xa xứ ngày càng làm mạnh thêm tình yêu sâu thẳm của hắn với nước Anh. Hắn ngấu nghiến những hồi ký về Oxford, vẻ đẹp, sự phóng khoáng trí tuệ, tính chậm chạp chín mùi trong những phán đoán của nó. Hắn mơ về những ngày nghỉ lộng gió mùa thu ở bến Hartland, những chuyến tản bộ dài trên những vách đá ở Cornall, mặt trơn láng, nóng bỏng trước gió biển. Đây là một cuộc sống thầm kín khác của hắn, và hắn càng ngày càng thù ghét sự xâm nhập tục tằn của nước Đức mới, những bước dậm chân và la hét của đám sinh viên đồng phục, những khuôn mặt sẹo, kiêu căng và những câu trả lời hạ cấp của họ. Hắn cũng căm tức cái lối Phân khoa xía vô môn dạy của hắn - nền văn học Đức yêu dấu của hắn. Và rồi một đêm, cái đêm khủng khiếp của mùa đông l937 khi Smiley đứng ở cửa sổ phòng mình ngắm một đám lửa trại lớn nơi sân trường Đại học: Vây quanh ngọn lửa, hàng trăm sinh viên mặt hồ hởi bóng nhẫy dưới ánh lửa bập bùng. Và họ ném hàng trăm cuốn sách của họ vào ngọn lửa ngoại đạo. Hắn biết tác giả của những cuốn sách: Thomas Mann, Heine, Lessing, và hàng loạt những người khác, và Smiley bàn tay ẩm ướt khum khum quanh đầu điếu thuốc, ngắm nhìn và thù hận, hả hê trong nỗi chiến thắng vì đã nhận diện ra kẻ thù của mình.
 l939, hắn có mặt ở Thuỵ Điển, nhân viên được bảo chứng của một hãng chế tạo vũ khí nhẹ nổi tiếng của Thụy Sĩ; mối làm ăn được ghi lùi lại ngày cho thuận tiện. Cũng để cho thuận tiện, tướng mạo của hắn đã phần nào biến cải, bởi vì Smiley khám phá ra hắn có tài nhập vai hơn hẳn cái trò thô thiển về thay đổi mái tóc hoặc thêm hàng ria mép nho nhỏ. Trong bốn năm hắn đóng vai đi đi lại lại giữa Thụy Sĩ, Thụy Điển và Đức, hắn không ngờ mình bị hoảng sợ lâu đến như thế. Hắn mắc cơn kích giật nơi mắt trái, mười lăm năm sau vẫn còn, sự căng thẳng vạch những đường hằn trên đôi má phính, trên trán. Hắn học được, làm sao để có thể không bao giờ ngủ, không bao giờ xả hơi, làm sao cảm thấy nhịp đập hoài hoài của trái tim của chính mình bất kể ngày và đêm, làm sao với tới những cực điểm của nỗi cô đơn và sự thương thân, làm sao nhận ra niềm dục vọng bất thần không đắn đo về một người đàn bà, một ly rượu, một vận động, và thuốc, bất kể thứ thuốc gì bứng đi sự căng thẳng của đời mình.
Call for the Dead

John Le Carré là bút hiệu của David Cornwell, người Anh. Sinh năm 1931. Học Đại học Berne, Oxford. Dạy học tại Eton. Sau làm Bộ Ngoại Giao, vì vậy ông không được phép dùng tên thật khi viết. Bút hiệu Le Carré, tiếng Pháp có nghĩa là hình vuông, do ông tình cờ nhìn thấy trên kính một cửa tiệm ở Luân đôn.
Tuần báo Time đã mô tả ông: Người viết truyện gián điệp số một của thời đại ông ta hiện đang sống. Và có lẽ của mọi thời.
Gọi Người Đã Chết, tác phẩm đầu tay trong đó gói ghém tất cả ước vọng của tác giả, muốn sử dụng thể loại gián điệp, một hình thức phổ cập, đại chúng, dể giải quyết những vấn đề lớn lao, như văn chương, chính trị, thời đại... Ông còn muốn tìm lại cội rễ của nó, vốn bắt nguồn từ bi hùng kịch Hy Lap. — Màn Cuối (The Last Act) trong Gọi Người Đã Chết, độc giả, và có thể, chính tác giả cũng không tiên đoán được kẻ thù sẽ phản ứng như thế nào: Chúng sẽ làm một điều gì đó. Chắc chắn như vậy. Chúng ta còn có cơ hội...
Đối những độc giả quá quen thuộc với Smiley, nhân vật chính của Le Carré qua những tác phẩm The Spy who came in from the cold, The Smiley People... cơ hội đó là sự sụp đổ của chủ nghĩa Cộng sản, chấm dứt Chiến Tranh Lạnh.
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Đây là câu chuyện một nhân viên ngoại giao tự tử, sau khi bị sở cho người điều tra, vì nghi là "thân cộng". Để lại thư tố cáo. Người lãnh đạn, là Smiley, nhân viên được sở cử đi điều tra. "Anh điều cha điều bố thế nào để cho con người ta cảm thấy nhục nhã, mất danh dự đến nỗi phải tự tử để minh oan?"
Trước mắt, ngay sáng sớm hôm sau, Smiley phải tới gặp bà vợ, để thay mặt sở chia buồn. Đang nói chuyện, có điện thoại. Tưởng của Sếp, anh nhắc nghe, nhưng của nữ điện thoại viên bưu điện, do người đã chết tối hôm qua đã dặn, "tám giờ sáng, nhớ đánh thức tôi nhé!"
Smiley tự hỏi: làm sao một người sửa soạn từ giã cõi đời, lại nhờ người đánh thức?
Hoá ra là bà vợ mới là gián điệp nằm vùng. Bồ của bà, một điệp viên Đông Đức. Trong thời gian chiến tranh, anh này là nhân viên của Smiley. Một tay cộng sản thứ thiệt, theo nghĩa, rất tin tưởng chủ nghĩa cộng sản sẽ đưa thiên hạ tới "thái bường"!
Smiley vẫn còn nhớ, cách anh này hẹn gặp nhân viên dưới quyền. Anh thử làm theo, và thành công.
Anh cho hai người gặp nhau tại một rạp hát. Khi nhân viên dưới quyền xin lệnh bắt, Smiley lắc đầu, không có chứng cớ, bắt cũng phải thả ra thôi. Nhưng anh ra lệnh: cứ để yên, sẽ có biến động. Hãy để cô cậu cuống cuồng, thất kinh… quýnh quá thể nào cũng làm một điều gì đó. (Let them bolt, panic, anything… so long as they do ‘something’). Bởi vì theo anh, Dieter, nhân viên cũ của anh, khi gặp cô bồ, khám phá ra bị lừa, sẽ nghĩ rằng phản gián Anh đã biết tất cả.
Vấn đề là: anh ta sẽ hành động như thế nào?
The Last Act, màn chót của vở hát và cũng là màn chót của cuộc đấu trí, Dieter xiết cổ cô bồ, làm như đang ngủ, và rời rạp hát cùng với khán thính giả.
Dieter và Smiley đụng độ tại một cây cầu, giữa sương mù dầy đặc, trên sông Thames. Nhớ lại những năm tháng cùng chống Quốc Xã, Dieter tha chết cho tên bạn đế quốc, và chịu chết thay vì đầu hàng.
Những đoạn đối đáp giữa bà vợ và Smiley, giữa Similey và Mendel, người bạn làm nghề cảnh sát… là những trang đẹp nhất trong truyện:
(Mendel hỏi Smiley):
-Bà ta có phải là cộng sản không?
-Tôi không tin bà ta thích những nhãn hiệu. Tôi tin rằng, bà muốn xây dựng một thế giới có thể sống mà không có tranh chấp… Hoà bình là một từ dơ dáy, hiện nay, có phải không? Tôi nghĩ, bà muốn hoà bình.
(I don’t think she liked labels. I think she wanted to help build one society which could live without conflict. Peace is a dirty word now, isn’t it? I think she wanted peace.)
-Còn Dieter?
-Trời biết Dieter muốn gì. Thanh danh, tôi nghĩ vậy. Và một thế giới xã hội chủ nghĩa. Smiley nhún vai. "Họ mơ tưởng hoà bình và tự do. Và bây giờ, họ là những tên sát nhân, những tên gián điệp."
-Trời đất!
Smiley im lặng một lát:
-Tôi không hy vọng bạn hiểu. Bạn chỉ nhìn thấy tận cùng của anh ta. Tôi đã nhìn thấy khởi đầu. Anh ta là một trong những người xây dựng thế giới. Những người tưởng là xây dựng, nhưng thật ra là hủy diệt.
Hồn thiêng thành phố