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Le Magazine des écrivains

Parce que c'est lui, parce que c'est moi ...

Alexandrie, l’Atlantide de Lawrence Durrell

Le Quatuor d'Alexandrie sur fond de quartette de jazz: choses vues dans un café de la ville égyptienne, redevenue un mythe grâce à l'écrivain britannique.

Par JEAN-MARIE BLAS DE ROBLÈS

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Je ne suis pas à Alexandrie, je suis dans le rêve continué de Durrell. « Justine et sa ville, écrit-il, se ressemblent en cela qu'elles ont toutes deux une forte saveur sans avoir un caractère réel. »

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Les clients, peu nommbreux, entrent lentement dans la grande salle du café et s'assoient à leur place, celle qu'ils ont quittée hier. On le voit à la façon dont ils se dirigent avec assurance vers telle table et pas une autre. Moi, j'ai dû jauger l'espace en entrant, prendre conscience sur-le-champ de la position des cuisines par rapport à l'arrière-salle décatie, confronter mon attente à la réalité. Je me suis installé à une table près des fenêtres donnant sur la rue, l'endroit qu'il aurait choisi, lui, pour rester dans l'entre-deux, à l'abri mais sans rien perdre du monde. Le garçon, un portrait du Fayoum - 20 ans, boucles noires, barbe duveteuse sur les joues -, a pris tout son temps avant de remarquer ma présence. Il m'a tendu la carte sans sourire, comme s'il m'offrait un sauf-conduit pour l’Autre Monde. J'ai commandé une assiette de koshary, regardé le vieil homme fumer sa clope, bras tendu, immobile devant sa bière, et me suis adossé à la banquette. Je suis à l'Élite, le café alexandrin où Cavafy avait ses habitudes.

Un peu plus tôt, en début d'après-midi, je m'étais rendu dans le triste musée qu'est devenu son appartement. Par devoir, plus que par envie. De la même façon que je ne passe pas à Giens sans faire l'effort d'aller m'asseoir sur la tombe de Saint-John Perse. J'en suis sorti nauséeux, comme après la visite des catacombes. La nostalgie n'est pas ma tasse de thé, je sais pertinemment que les morts sont morts, divaguer sur les lieux où ils ont vécu ne sert qu'à s'enterrer soi-même. Je suis à Alexandrie par hasard, mais ne puis empêcher que ce nom résonne dans ma mémoire. En ce moment, c'est plutôt la figure d'Hypatie, la belle platonicienne, qui s'en détache, avec celle du pauvre Synésios, son amoureux transi. C'est Jean-Yves Empereur que j'espère rencontrer, pour visiter les fouilles du Pharos, sous l'eau, dans la turbidité verdâtre de Qaitbay. Le garçon a mis de la musique, Thelonious Monk en quartette, et le sax de Charlie Rouse semble attirer les mouches sur le lecteur de disques. Des visages passent derrrière la vitre, tout près de moi, les voitures klaxonnent, la vie va. Je me sens bien, sans trop savoir pourquoi.

Un Anglais pénètre dans le café. Grêle, un peu voûté, avec des cheveux blancs, les doigts jaunis par la nicotine. Un habitué, lui aussi, qui déplie son journal sans se préoccuper de commander. Le garçon lui apporte une tasse de thé. L’Anglais paie d'avance, laisse un pourboire. De temps à autre, il griffonne dans un carnet noir. Puis c'est un gros Égyptien qui fait son apparition, une sorte de Nabuchodonosor qui halète à chaque pas. Les boucles en torsades de sa crinière me fascinent, il les teint, c'est sûr. Ou bien c'est une perruque. La porte s'ouvre encore, et pour une fois c'est une femme qui s'avance. Une vieille femme aux cheveux noirs, cuirassée dans un tailleur bleu ciel, poitrine en avant, doigts niellés de bagues. Un peu trop maquillée, un peu trop grasse, mais sûre d'elle-même et des restes flagrants de sa beauté. L'homme à la cigarette est de dos, je vois qu'elle le reconnaît avant de raviver sa coiffure devant un miroir. Elle vérifie son rouge à lèvres, rajuste quelque chose sous son corsage et sourit en s'apercevant que je la fixe. J'ai le sentiment de l'avoir déjà rencontrée quelque part. En la suivant du regard, tandis qu'elle marche pour rejoindre le vieil homme, je revois le visage d’Agnès, l'approche de Corfou, les îles grecques, ces endroits où le bleu commence pour de bon, et tout à coup je sais. Elle s'appelle Justine Hosnani, et c'est Nessim, son mari, qui se lève pour lui baiser la main. Il est copte et riche; elle est juive et nymphomane. Ils ont pris vingt ans dans les gencives, comme moi depuis ma dernière lecture. Je commande une seconde bière, les choses se mettent en place peu à peu. C'est Agnès qui m'a conseillé de lire Lawrence Durrell, à une époque où les quatre poches du Quatuor n'étaient pas encore réunis en un seul volume. Elle revenait d'un long séjour en Grèce, parlait de Rhodes et de l'Hymette, dansait en écoutant des rébétika. Sur la couverture du Justine qu'elle me confia, il fallait beaucoup d'imagination pour reconnaître quoi que ce fût d'Alexandrie: une coupole, un minaret, deux ou trois personnages coiffés de chéchia, le tout dessiné à la manière triste et raboteuse de Buffet. Avant la centième page, le livre m'a ennuyé au point de l'abandonner. j'avais toute confiance dans le jugement d'Agnès, mais c'était plus fort que moi. Alors elle a rusé en me donnant à lire du Miller, du Cavafy, ouvert des voies obliques; et pour elle j'ai réitéré ma lecture à chaque printemps, durant des années, avec aussi peu de réussite. Sans que je sache pourquoi, ce n'est qu'au jour où j'ai eu le Quatuor complet entre les mains que le miracle s'est produit. Je l'ai lu d'une seule traite, et cela ne m'était pas arrivé - pour un livre aussi épais, du moins depuis Terra nostra et La Montagne magique ...

Dans le clair-obscur de l'Élite, j'identifie maintenant chacune des personnes attablées. L'Anglais, c'est Pursewarden, l'amant de Justine, le poète cynique notant des sentences acerbes sur les pages de son Moleskine. Quant à mon Assyrien, ce ne peut être que Balthazar, le médecin cabaliste: « De nous tous, disait-il de Nessim, c'est le plus heureux en un sens; il n'a aucune idée préconçue de ce qu'il désire en retour de son amour. Aimer ainsi, sans préméditation, voilà ce que la plupart des gens doivent réapprendre passé la cinquantaine. Les enfants aiment de cette façon. » Un type capable de dire une phrase pareille entre deux bouffées de narghilé, ça ne s'oublie pas. Les autres ne vont pas tarder: Melissa, Darley, Pombal, Cléa, Scobie ... Scob l'inverti, l'avatar magnifique de Cavafy! Je comprends maintenant pourquoi j'ai essayé de ressentir quelque chose devant son lit, face aux persiennes closes; pourquoi j'ai accepté de mettre une kippa pour pouvoir pénétrer dans cette immense synagogue où chacun des sièges affichait, gravé sur cuivre, le nom d'un disparu; pourquoi la mer est si bleue, chaque matin, lorsque j'ouvre les fenêtres de ma chambre, au Métropole, avec l'absence du phare, droit devant, et la blancheur du Cecil au coin de l'œil; pourquoi j'étais si à mon aise, hier au soir, dans les salons feutrés du Pacha, à écouter les secrets acidulés des gens de l'ambassade ... Je ne suis pas dans cette ville qui a nom Alexandrie, je suis dans l'Atlantide de Durrell, dans son rêve continué. «Justine et sa ville, écrit-il, se ressemblent en cela qu'elles ont toutes deux une forte saveur sans avoir un caractère réel. » J'étais venu ici pour Cavafy, j'en repars avec la saveur douce-amère de Justine. Ni déception ni retrouvailles, mais je sais mieux soudain ce que je dois à l'auteur du Quatuor: cette saveur parrticulière, celle des Atlantides et de leurs spectres récursifs, c'est la sueur aigre du roman. Un long cri fuse à l'extérieur de l'Élite, celui du muezzin pour la prière du soir. Le garçon se précipite vers le lecteur de disques pour couper la chique à Thelonious Monk. Il a l'air anxieux, les masques tombent. Il y a bien une réalité alexandrine, elle explosera au Caire dans deux jours, au cœur de la médina, laissant à isoler une énième couche de cendres dans la stratigraphie du mythe.

LE MAGAZINE LITTÉRAIRE JUIN 2009 N'487

 

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Alexandrie

Je ne suis pas dans cette ville qui a nom Alexandrie, je suis dans l'Atlantide de Durrell, dans son rêve continué. «Justine et sa ville, écrit-il, se ressemblent en cela qu'elles ont toutes deux une forte saveur sans avoir un caractère réel. » J'étais venu ici pour Cavafy, j'en repars avec la saveur douce-amère de Justine. Ni déception ni retrouvailles, mais je sais mieux soudain ce que je dois à l'auteur du Quatuor: cette saveur parrticulière, celle des Atlantides et de leurs spectres récursifs, c'est la sueur aigre du roman.
Tình cờ
Lawrence Durrell xuất hiện cùng lúc trên hai tờ, một, báo Tây, Le Magazine Littéraire, số tháng Sáu, 2009, mục “Parce que c’est lui, parce que c’est moi”, và một, báo Anh, TLS, August 7, 2009.
Bài trên TLS là một "ký", do chính Durrell viết, cùng với một tay cùng đi, về chuyến đi Yugoslavia của Tito, vào tháng Nov 1949.
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Note: Cái câu phán, "Bởi vì xừ luỷ, bởi vì mỏa, Parce que c'est lui, parce que c'est moi", bữa trước Gấu hiểu sai, tưởng lui ở đây là sư phụ, moi, đệ tử. Một độc giả Tin Văn gửi mail [Gấu, qua mail, vậy mà nhìn ra nụ cười hóm hỉnh mang tính hiệu đính của vị độc giả], ông Gấu ơi, ông hiểu sai rồi...
Bữa nay, trên đường xuống phố, mang theo cuốn The City of Words của Alberto Manguel, trong có đoạn, ông giải thích giai thoại liên quan đến câu này, và câu này liên quan tới cái gọi là căn cước cá nhân: in order to know who one is, we need two.
Để hiểu tớ là ai, thì cần thêm một người nữa!
Câu nói trên, là của Montaigne.
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In the sixteenth century, Michel de Montaigne attempted to understand the reasons that move us to be together, whether we be frighteningly different or attractively similar. In the Municipal Library of Bordeaux is a copy of Montaigne's Essays annotated in his hand, with corrections for the printer, which Montaigne kept by his bedside to revise it at his leisure. In the first book, in Essay 28, he had written about his relationship with Etienne de la Boétie, a dear friend who had died in 1563 at the age of thirty-three, and whose loss Montaigne had felt so deeply. "In the friendship of which I'm speaking," Montaigne says, "souls are mingled and confounded in so universal a blending that they efface the seam which joins them together so that it cannot be found." According to Montaigne, in this kind of relationship the separation between "1" and "the other" is not denied: each preserves intact his individuality and uniqueness; only that the "seam" that unites them, and which is consequently what divides one being from the other, "cannot be found" in the eyes of the observer: it remains undetected and therefore unlabelled, free from the possibility of prejudice. This distinct invisibility, this evident but indefinable "separateness" that links two individuals in affectionate concern for one another, is what a fluid, multifaceted society may strive for, not only between two but between all of its members. Before jumping to the conclusion that such relationships are impossible on so large a scale, let us ask: in what does it consist, exactly, this as-if seamless relationship? Montaigne confesses that he finds it impossible to give an answer: "If you press me to say why I loved him, I feel that it cannot be expressed." This is how the paragraph ends in the text of all editions of the Essays, up to 1588.
But then, in 1592, shortly before his death, Montaigne found a sort of an answer and scribbled it on the right-hand margin of the printed book. After "it cannot be expressed," he wrote in his elegant script, "except by replying, because it was him." That is to say, because of those qualities that identified his friend and yet remained ineffable, because of what lent him existence not because of their perceived difference but because of his intrinsic qualities. And then, a few days or months later, as if the full notion had suddenly been revealed to him, Montaigne added five more words in a hurried hand and in a different ink, so that today we can read the whole sentence as one single thought, luminous in its wisdom: "If you press me to say why I loved him, I feel that it cannot be expressed, except by replying, because it was him and because it was me."
Alberto Manguel, The Tablets of Gilgamesh, trong The Ciry of Words

[Vào thế kỷ thứ 16, Michel de Montaigne cố tìm hiểu lý do tại sao chúng ta ôm lấy nhau, cho dù khác nhau một cách đáng sợ, và giống nhau một cách thật là quyến rũ.
Trong Thư viện Bordeaux còn một ấn bản cuốn Essays của ông, do chính tay ông ghi chú, với những ‘hiệu đính’ để đem đi in, bản này ông đi ngủ để kế bên giường, rảnh là lôi ra hiệu đính. Trong cuốn thứ nhất, trong Essay 28, ông viết về tình bạn của ông với một ông bạn thân, chết vào năm 1563, khi mới 33 tuổi và cái chết của ông này làm ông rất đau đớn. “Trong tình bạn mà tôi đang nói tới, tâm hồn trộn vào nhau, lẫn vào nhau, dữ dằn quyến rũ đến nỗi chúng xóa đi những đường ranh, những vết sẹo khi kết nối, khiến chẳng thể nào nhận ra chúng nữa. Theo ông, như vậy không có nghĩa là, cái tôi của tôi với cái em của em bị chối từ, mỗi cá nhân vẫn giữ nguyên vẹn tính cá nhân, tính độc nhất, chỉ những vết vẹo khi dính vào nhau là không còn nhận ra dưới mắt người quan sát, và do đó, không làm sao dán nhãn cho chúng...
“Nếu bạn cố bắt tôi trả lời tại sao tôi yêu… CM, thì tôi không thể nào trả lời”, Montaigne phán!
Nhưng trước khi đi, thì Montaigne kiếm ra câu trả lời, và ông viết thêm năm từ 'thần chú', hoàn tất câu văn thần kỳ này:
"Nếu bạn ép tôi trả lời, tại sao tôi yêu em CM, tôi cảm thật khó diễn tả, và đành trả lời, như thế này, bởi là CM là CM, và bởi vì Gấu là Gấu, and because it was me"].
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“Bởi vì em bởi vì tôi…”
Theo Gấu, phải Melville, mới là nhà văn phán câu phán bất hủ về tình bạn, giữa ông và Hawthorne, người mà ông đề tặng Cá Voi Trắng, Moby Dick, khi cuốn sách đuợc xb vào năm 1850.
Lịch sử sau cùng đã giảng hoà hai ông, và đem lại sự công bằng, ấy là bởi vì, cuộc đời của cả hai khác nhau thậm tệ, một thành công, một thất bại, một dè dặt, khép kín, một mở hết, xổ tung… và cuối cùng Melville kêu lên, trong bài thơ gửi bạn, Clarel:
Hãy cho ta cái tôi của ta ở trong mi!
[To U: “CM: Donne-moi ton moi!”]
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Gấu nhà văn có lẽ là 'một trong những kẻ độc nhất' được hưởng lợi, nhờ Mẽo đổ quân vào Miền Nam!
Đúng ra, nhờ Phòng Thông Tin Hoa Kỳ mà được đọc Bóng Đen Giữa Ban Ngày, đúng vào lúc cần đọc, và đến khi bỏ chạy quê hương, lại mang nó đi cùng! [Vậy mà cũng không kịp, bởi vì nhà văn VTH đã kịp chôm cái tên rồi: Chiến lợi phẩm!].
Và nhờ nhà xb Ziên Hồng mà được gần như hầu hết những tác phẩm kinh điển, cổ điển của văn chương Mẽo, bản tiếng Việt, trong có Cá Voi Trắng của Melville.
Thú vị hơn nữa, Gấu cùng đọc với bà cụ của TTT, vào những ngày đói khổ, còn đang đi học, ăn nhờ Bà Ngh.
Bà thì không sao, nhưng cô con gái con của bà chị, Dì Nh, thì thật là khủng khiếp [Gấu có viết về bà dì này trong Lần Cuối Sài Gòn. Và luôn cả về ông cậu, Cậu H. và những cú đập đầu vô tường của ông, mỗi lần bị  Bà Nh. này đay nghiến, hành hạ].
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Gấu vẫn còn nhớ lần đọc truyện, cùng với bà cụ TTT, hình như của Hawthorne, về một vị khách lạ lỡ độ đường, xin trú tại một căn nhà ven sườn núi, và trong đêm, người khách lạ, một chàng trai, ngồi chuyện gẫu về cuộc đời với ông chủ nhà, trong khi cô con gái vừa hầu trà vừa hóng chuyện, vừa tưởng tượng ra cuộc đời sau này, [biết đâu đấy], có ông khách lạ ở trong cuộc đời của cô.
Đêm đó, bão tuyết. Cả nhà chạy ra hầm trú ẩn, ăn vào lòng núi. Bão tuyết, núi lở, cuốn đi một khoảng núi, trong có hầm trú ẩn, vậy mà căn nhà lửng lơ treo vô sườn núi vẫn còn nguyên vẹn!
Câu chuyện này ám ảnh Gấu hoài.
Nhưng quái quỉ thay, chính cái truyện ngắn trên, lại ẩn tàng nghệ thuật của Melville, thứ nghệ thuật mà giới phê bình gọi là nghệ thuật đắm đuối, chìm xuồng, đắm đò..., l’art du naufrage, và cái câu, cái thú "thú" nhất của Melville, như ông thú nhận:
"Tôi mê tất cả những người lao xuống nước"
[J'aime tous les hommes qui plongent].
Gấu không mê cái thú này. Dòng họ Gấu bị nước nguyền rủa! Ông cụ Gấu, khi đặt tên cho mấy đứa con trai, là đã tiên tri ra cái điều dữ này:
-Quốc, coi chừng Nước [Nhà Nước VC]!

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"Je serai ta femme". LH 16.8.1967
Bức hình chụp liền sau khi tháo platre, do ăn mìn VC tại nhà hàng Mỹ Cảnh
... sự sống sót của chàng là một điều xúc phạm tới tình yêu thiêng liêng: Chàng vẫn sống và nàng đã chẳng tới được nhà thương đêm đó.
Thời gian
Hình chụp tại Đài Liên Lạc VTĐ số 5 Phan Đình Phùng Sài Gòn.
Bàn giấy ông trưởng đài, có cái bảng tên của ông: TBT.
Gấu nhà văn
&
Sài Gòn nghĩa là gì?
-Thiếu. Nhớ
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Sài Gòn nghĩa là gì?
"Đời của mi, ngay ở đây, tại nơi chốn vất đi này,
mi đã làm hỏng nó…"
"Hãy nói lời giã từ thành phố mà mi đã đánh mất"
(Lawrence Durrell)
-Sài Gòn nghĩa là gì?
-Thiếu. Nhớ.
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Khi viết xong tập đầu của một bộ bốn cuốn, về thành phố Alexandrie (Quatuor d’Alexandrie: Justine, Balthazar, Mountolive, Clea, lần lượt xuất bản từ 1957 tới 1960), Lawrence Durrell (1912-1990) đã viết thư cho bạn mình là nhà văn người Mỹ, Henry Miller; bằng một câu nói nổi tiếng, ông định nghĩa tác phẩm của mình: "Đây là một thứ thơ xuôi gửi cho một trong những thủ đô lớn lao của con tim: Thủ đô của hồi tưởng."
Tất cả là giả tưởng. Chỉ có thành phố là có thực. Trong Lời Tựa cho cuốn Jusrine, Henry Miller viết: Đây là một thành phố mà chỉ một người Anh lưu vong tự nguyện, sinh ra tại (dẫy núi) Himalaya, tìm thấy sự trưởng thành của mình tại Hy Lạp, chỉ người đó mới có thể làm cho nó tái sinh. Thành phố không chỉ đóng vai dàn dựng (décor): nó là một thực thể, một sinh vật sống động, mang hơi hám ma quỉ, được tạo nên bằng máu thịt, đất đá, tội ác, mơ mộng, và bằng cả huyền thoại." "Những nhân vật làm nên cuốn tiểu thuyết cũng có một thực tại khác thường: tôi có thể đoan trước rằng họ sẽ gây sốc và hớp hồn một độc giả Âu châu. Trong họ, có tất cả bụi bặm và những cơn điên loạn của xứ sở Cận Đông."
Henry Miller coi câu chuyện kể trải ra, không phải như diễn tiến của một cuốn tiểu thuyết bình thường: nó như soi nhiều tấm gương cùng một lúc; nó uốn éo trong một chất thiêng: ánh sáng. Một thứ ánh sáng siêu nhiên, tắm đẫm hồi tưởng.
Trong Lời Tựa, toàn tập, ấn bản tiếng Anh, tác giả viết: Đây là một nhóm bốn cuốn tiểu thuyết, được đọc như là một tác phẩm đơn (a single work) dưới tiêu đề chung là Tứ Khúc Alexandria. Cũng có thể cho nó một tiểu đề là: một từ của sự liên tục (a word of continuum, liên tục không gian-thời gian theo Einstein). Theo G. Steiner, Durrell đã chuyển viễn tượng (thuyết) Tương Đối, vào ngôn ngữ và cách tự sự. Ông nhìn thành phố Alexandria theo bốn chiều.
Cuốn Justine xuất bản năm 1957. Đây là một thời điểm rất có ý nghĩa với những độc giả người Việt, nhất là người Việt di cư, và đã từng sống ở Sài Gòn vào thời kỳ đó. Justine đã là một trong những đề tài được đem ra thảo luận của nhóm Sáng Tạo, trong nỗ lực đả phá cái cũ (đặc biệt là nhóm Tự Lực Văn Đoàn), và cổ xuý cho một cái mới. Cá nhân tôi tin rằng, mấy ông trong Sáng Tạo "mê" Alexandria của Durrell, là bởi vì vừa mới mất Hà Nội! Phạm Công Thiện cũng rất mê Durrell, nhưng qua một bài viết của ông mà người viết đọc từ thuở nảo thuở nào, ông chỉ mê Justine, cô điếm thượng lưu của thành phố này thôi.
Nhưng đâu phải một mình ông!
Những trích đoạn, là về thành phố Alexandria, nhưng khi đọc chúng, Jennifer tôi tưởng tượng, đây là nói về Sài Gòn:
Chính thành phố phải chịu xét đoán; nhưng chúng ta, những đứa con (của Sài Gòn), phải trả giá.
(C’est la ville qui doit être jugée; mais c’est nous, ses enfants, qui devons payer le prix.)
Sài Gòn là một máy ép tình yêu; thoát ra khỏi, là những kẻ bịnh hoạn, những gã cô đơn, những bậc tiên tri, tất cả những kẻ dục tính bị tổn thương nặng nề.
(Alexandrie était le grand pressoir de l’amour; ceux qui en réchappaient étaient les malades, les solitaires, les prophètes, tous ceux enfin qui ont été profondément blessés dans leur sexe).
Nàng là ai? Cái thành phố mà chúng ta đã chọn lựa?
(Qui est-elle, cette ville que nous avions élue?)
Hãy chừa riêng ra cho anh, những vết thương tình mà anh chia sẻ với Sài Gòn.
(Épargne-moi les blessures de l’amour partagé avec Justine).
Lũ đàn ông chúng mình, đều được tạo ra bằng bùn và quỉ ma của Sài Gòn
(Tout homme est fait de boue et de daimon, et la femme ne peut pas nourrir ces deux côtés de sa nature à la fois: Mọi người đàn ông đều được tạo nên bằng bùn và quỉ ma, và một người đàn bà do bản chất, không thể nuôi nấng cả hai khía cạnh này cùng một lúc).
Chú thích:
Theo tiếng Hy Lạp cổ, daimôn có nghĩa là "thiên tài che chở" (le génie protecteur), từ này sau có nghĩa là quỉ ma (démon), và còn được chỉ những nhân vật "trung gian" giữa thần và người. (Chú thích bản tiếng Pháp, dịch từ tiếng Anh, của Roger Giroux, nhà xb Buchet-Chastel, 1959, lần tái bản tháng Năm, 2000)